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ÉVALUER L’EXPOSITION PROFESSIONNELLE AUX POUSSIÈRES DE BOIS PAR PRÉLÈVEMENT D’AIR SUR LES LIEUX DU TRAVAIL

LA CONSTRUCTION ET LES MÉTIERS DU BOIS SONT LES PRINCIPAUX SECTEUR D’EXPOSITION AUX POUSSIÈRES DE BOIS

La filière de la transformation du bois (ameublement, emballage, scierie …) n’est pas la seule concernée : environ un tiers des personnes exposées sont employées dans le secteur de la construction. Environ 444 200 salariés déclarent être exposés aux poussières de bois dans le cadre de leur travail (selon l’enquête Sumer 2010). Les poussières de bois, quelles qu’elles soient, sont susceptibles de provoquer des maladies à court terme et des cancers, des dizaines d’années après l’exposition. Ce sont donc des règles de prévention spécifiques qui doivent être mises en œuvre 

QUELLES SOURCES DE PLOMB DANS LES REVÊTEMENTS DES BÂTIMENTS ?

Les poussières de bois sont émises lors d’opérations de transformation du bois (abattage, sciage, broyage), de l’usinage de bois bruts ou de panneaux de bois reconstitué, du transport de copeaux et sciures issus de ces transformations et de la finition de meubles (égrenage). 
Le bois est utilisé dans divers secteurs d’activités qui sont susceptibles d’émettre des poussières de bois : la construction, la fabrication de meubles, d’emballages, de jouets, de bateaux, etc. Les activités suivantes exposent particulièrement les travailleurs aux poussières de bois : sciage, usinage (tournage, perçage, ponçage), collage, placage, rebouchage, et opérations de finition (application de peintures, vernis, lasures, etc). Les poussières de bois sont produites dès qu’un outil ou une machine est utilisé pour scier, couper, poncer, etc., du bois que les travaux soient réalisés dans un atelier ou sur un chantier et quel que soit l’essence de bois ou qu’il s’agisse de bois massif, ou de bois reconstitué (lamellé-collé, CLT, panneaux divers, etc.).
Le nettoyage au balai ou à la soufflette de l’atelier ou du chantier et l’évacuation des sacs remplis de poussières de bois sont des activités qui exposent les salariés. Cela favorise le déplacement de poussières et la remise en suspension de celles-ci qui peuvent ainsi rester en suspension durant des heures.

POURQUOI ÉVALUER LE RISQUE D’EXPOSITION AUX POUSSIÈRES DE BOIS ?


Un danger pour la santé :


Les poussières de bois peuvent induire des pathologies respiratoires et cutanées. Le dépôt répété de poussières dans les voies respiratoires supérieures peut être à l’origine de cancers naso-sinusiens (cancers primitifs des cavités nasales et sinusiennes).
En France, les poussières de bois sont la deuxième cause de reconnaissance de cancer en tant que maladie professionnelle par le système de réparation de la sécurité sociale (INRS, 2011). Selon l’InVS, en France, 45% des cancers des fosses nasales et des sinus de la face seraient attribuables à une exposition professionnelle aux poussières de bois (Imbernon, 2003).
Les poussières fines atteignant le poumon profond peuvent y provoquer des lésions définitives graves comme la fibrose pulmonaire.
Enfin, les poussières de bois peuvent provoquer des lésions d’irritations aussi bien au niveau de la peau que des muqueuses et entraîner des phénomènes allergiques (eczéma, rhinite, asthme) chez certains sujets.


La réglementation :

Les poussières de bois, quel que soit le type du bois, sont classées comme cancérogène du groupe I (cancérogène avéré pour l’homme) par le CIRC.

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